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Comment l’organisation du Vendée Globe 2020 se met en place

Il y a un an jour pour jour, Armel Le Cléac’h remportait la huitième édition du Vendée Globe. Une édition de tous les records en termes de fréquentation, de retombées médias et de bateaux à l’arrivée qui a entraîné une multiplication des projets en vue de l’édition 2020-2021 (voir notre article dans Tip & Shaft #96). Après un focus sur le marché des bateaux, Tip & Shaft fait le point sur l’organisation de la prochaine édition.

Comme elle l’avait annoncé lors de Tip & Shaft/Connect Nantes en mai dernier, Laura Le Goff, nommée directrice générale en juin 2016, a été confirmée dans ses fonctions par Yves Auvinet, président du Conseil départemental de Vendée, actionnaire majoritaire de la SAEM organisatrice – et, comme toujours ou presque, le seul habilité à parler au nom de l’organisation.“On s’est rendu compte lors de la précédente édition que des choses peuvent être compliquées lorsque l’on n’a pas quelqu’un en responsabilité à demeure entre les deux Vendée Globe. J’estimais personnellement qu’il fallait une continuité de l’événement et quand Laura Le Goff a été recrutée, je lui ai dit que le poste de directeur resterait ouvert à temps plein”, confirme l’élu vendéen.

La deuxième étape a consisté à lancer les premiers appels d’offres, dont trois, à ce jour, ont d’ores et déjà été attribués. Le premier porte sur la totalité de la période et concerne la direction de course, confiée à nouveau à Jacques Caraës (qui ne disputera finalement pas la Transat AG2R La Mondiale faute de temps et de budget). Son équipe – Hubert Lemonnier et Guillaume Evrard – compte un petit nouveau : Pierre Hayes qui remplace Mathias Lallemand après avoir travaillé sur la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro et le Tour Voile.

L’appel d’offres “Ligne éditoriale et production de contenus 2017-2018” a été remporté par un quintet de rédacteurs (Pierre-François Bonneau, Camille El Bèze, Frédéric Pélatan, Andy Robertson et Laurence Schreiner) accompagnés, pour les réseaux sociaux, de la société rennaise Addviso qui a déjà réalisé le site internet officiel. Enfin, un dernier appel d’offres “Etude hiérarchie des partenariats”, a été attribué à la société Infront, avec Antoine Robin – “référent communication” l’an dernier – comme consultant. Leur mission ? “Analyser ce qui a été fait sur la dernière édition et ce qui se pratique ailleurs sur les grands événements sportifs et faire des recommandations. Nous les avons rendues début janvier, nous les présenterons à la fin du mois”, explique Antoine Robin. Les prochains appels d’offres attendus sont ceux des produits dérivés (en février) et de l’organisation du village (avant l’été). Ceux qui auront trait à la communication, l’affiche officielle, la cartographie, les relations presse, la production audiovisuelle… seront lancés début 2019.

Pendant ce temps, la direction de course est concentrée sur la rédaction de l’avis de course dont la sortie – qui marquera le début des phases d’inscription – est prévue début avril. Une publication annoncée beaucoup plus tôt que d’habitude, les organisateurs étant conscients qu’il pourrait y avoir plus de candidats que de places. Une chose est cependant certaine : le maximum de 30 inscrits ne sera pas dépassé “pour des considérations d’accueil de port mais aussi de sécurité”, selon Yves Auvinet qui ajoute : “Il faudra être très précis dans les règles de qualification pour qu’il n’y ait pas de contestation”.

Quels critères seront retenus ? L’Imoca en a défini les grands principes lors de sa dernière AG (voir l’interview d’Antoine Mermod) : “En gros, pour être qualifié, il faudra avoir fait une transat en solitaire sur son bateau du Vendée Globe, la dernière sera la New York-Les Sables (printemps 2020). Si on est au-dessus de 30 concurrents, c’est le nombre de milles parcourusà partir de cette année sur les épreuves des Globe Series qui départagera les candidats”, annonce Jacques Caraës. Contrairement à ce qui avait été envisagé dans un premier temps, il ne devrait pas y avoir de limite d’âge des bateaux. “C’est une discussion que nous menons actuellement avec la SAEM : il y a des bateaux anciens mais très bien entretenus et costauds, comme l’ancien Kingfisher par exemple, nous allons trancher vite”, poursuit le directeur de course.

Pour le reste, des aménagements seront sans doute prévus sur le ponton du Vendée Globe – pour accueillir des bateaux qui, avec leurs outriggers, deviennent de plus en plus large -, mais également au sein du village pour gagner de l’espace et fluidifier la circulation. La SAEM Vendée se pose par ailleurs la question de conserver une implantation parisienne tout au long de l’épreuve. “Une décision sera prise avant l’été, commente Yves Auvinet. Personnellement, je ne suis pas sûr qu’il y ait une utilité d’avoir un “village” permanent. Que nous ayons un point de chute en cas de nécessité ou dans le cadre de relations partenariales, c’est une question. Mais pendant le dernier Vendée Globe, une présence à Paris n’a pas été un plus majeur dans l’organisation et la coordination de la course”. Quant au budget, il devrait rester stable aux alentours de 12,4 millions d’euros, dont, selon Yves Auvinet, 5,5 à 6 millions sur quatre ans pour le conseil départemental et 4 millions pour Sodebo, les deux partenaires principaux.

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