Lancée en 2019, l’organisation non gouvernementale The SeaCleaners Swiss – la branche française a déposé son bilan l’an dernier – s’est fixé comme mission de protéger les océans autour de trois axes : la collecte des déchets en mer et en amont (estuaires de fleuves) via une flotte de bateaux collecteurs, des filets et barrières flottantes – des projets concrets sont en cours en Malaisie et Indonésie – la recherche scientifique et la sensibilisation du grand public.
C’est dans cette dernière optique qu’elle a choisi de s’appuyer sur deux ambassadeurs dans le monde de la voile. Le premier, Yves Courbon (58 ans), directeur d’une agence de promotion immobilière à Nantes, court depuis 2019 en amateur sur le circuit Class40 ; le second, Théo Masse, étudiant de 21 ans à l’Université de technologie de Compiègne, engagé ces dernières années en match racing dans l’équipage de Timothé Rossi, a pour objectif de s’aligner sur le circuit Figaro en 2027, épreuve dont il rêve depuis des années.
“Pour moi, la sensibilisation à travers le sport est très importante parce qu’elle permet de toucher le grand public et de raconter des histoires, explique Benoit de Torcy, directeur général de The SeaCleaners Swiss. Comme nous œuvrons dans le domaine de la protection des océans, c’est assez naturellement que nous nous sommes tournés vers la voile.” Comment s’est faite la connexion avec les deux ambassadeurs ?
“J’ai rencontré Benoît et Alexandre (Aldebert, alors responsable sponsoring de The SeaCleaners) en 2022 par un partenaire commun, répond Yves Courbon. J’étais alors en train de relancer un programme de quatre ans en vue de la Route du Rhum 2026 [il avait abandonné en 2022] et je cherchais une cause à porter. Le contact est bien passé et le message autour de la protection des océans m’a forcément touché, moi qui navigue depuis toujours, j’ai donc accepté d’endosser ce rôle d’ambassadeur.”
Théo Masse, originaire de Loguivy-de-la-Mer (Côtes d’Armor), explique de son côté : “Je voulais que mon projet voile ait du sens, la cause portée par The SeaCleaners m’a vraiment parlé, je leur ai donc envoyé un mail auquel, à ma surprise, ils ont vite répondu. L’activité s’est arrêtée en France l’année dernière, mais Benoit m’a recontacté fin 2024, parce qu’il voulait relancer ce programme et depuis janvier, je suis fier d’être ambassadeur de SeaCleaners.”
“Avec Yves et Théo [qui navigueront ensemble sur le Fastnet en juillet sur le Class40 du premier, NDLR], on a deux profils très différents qui vont donc nous permettre de nous adresser à des publics différents“, se félicite Benoit de Torcy, qui a réussi à embarquer des premiers partenaires pour relancer la machine The SeaCleaners.
Comment se concrétise ce partenariat ? Sur le Class40 Ocean Connect d’Yves Courbon – Pogo S4, l’ex Everial d’Erwan Le Draoulec – baptisé mercredi aux Sables d’Olonne où il prend samedi le départ des Sables Horta (avec Jean-Baptiste Ternon pour la première étape en double), la visibilité des voiles d’avant est offerte à The SeaCleaners et à ses mécènes, tandis que les partenaires du projet s’engagent à soutenir financièrement l’association.
Même chose pour Théo Masse quand il aura son Figaro, le jeune apprenti ingénieur – il termine en juillet un stage chez CDK à Lorient – comptant également s’investir personnellement : “L’objectif est vraiment que j’arrive, via mon projet Figaro, à financer avec mes partenaires des actions concrètes en faveur des océans, mais également d’y participer.”
Photo : Ocean Connect
