Gunboat Grand Large Yachting

Comment Gunboat travaille avec les acteurs de la course au large – article sponsorisé

Propriétaire depuis mi-2016 de la marque américaine Gunboat (voir notre article), le groupe Grand Large Yachting a misé sur une stratégie de relance tournée autour de la sortie de nouveaux modèles. Le Gunboat 68 a ainsi vu le jour début 2019 – six exemplaires ont été commandés à date, le septième est en discussion -, le premier 72V, équipé d’un flybridge, est actuellement en cours de construction, tandis qu’à la demande du milliardaire écossais Irvine Laidlaw, a été lancé un 80 pieds encore plus ambitieux, attendu mi-2023 – un deuxième a d’ores et déjà été signé pour Jason Carroll, propriétaire de Team Argo.

Pour tous, la promesse du chantier est de garantir, sans compromis, grand confort et performance. D’où une démarche de conception et de construction qui, à bien des égards, se rapproche de celle qu’on observe dans la course au large. A l’exception de tout ce qui concerne les aménagements intérieurs, les acteurs sont d’ailleurs les mêmes : VPLP Design, qui travaillait déjà avec Grand Large Yachting sur la marque Outremer, s’est ainsi vu confier le dessin de toute cette nouvelle gamme Gunboat, avec une approche délibérément tournée vers la performance.

“Ce sont des bateaux quand même engagés, avec une puissance qui, en tonnes/mètres, peut se situer entre celle d’un Mod 70 et d’un Ultim, explique Vincent Lauriot Prévost, cofondateur de VPLP Design. Donc comme pour la course, on va chercher à gagner des kilos. Et comme pour la course, on fait beaucoup d’études de simulation numérique, des VPP comparatifs sur plusieurs types de dérives et de safrans, avec élévateurs ou non… Sur le 80, on a même été proposer notre simulateur SYD à Gunboat pour leur permettre de mieux étudier le comportement du bateau en dynamique.”

Pour l’intégration mécanique et le contrôle des appendices, Gunboat travaille avec des cabinets bien connus de la course au large, comme Mer Forte. Et si le chantier construit lui-même en infusion carbone le 68 et le 72V sur son site de La Grande Motte, il a fait appel pour le 80 pieds, dont il s’occupe de l’assemblage et de l’équipement navire, à d’autres acteurs dont la réputation n’est plus à faire. “L’objectif est de toujours chercher ce qu’il y a de plus léger, on a donc choisi de le faire en carbone pré-imprégné ; n’ayant plus le moindre mètre carré disponible ici pour accueillir un four de grande taille, on a sous-traité la coque et la nacelle à Fibre Mechanics [équipe issue de Green Marine, qui a notamment construit la coque centrale de Banque Populaire XI], les cloisons principales, le pont et le roof à Multiplast et à Decision, indique William Jelbert, “chief operating officer” de Gunboat.

Autres acteurs sollicités sur l’ensemble de la gamme : C3 Technologies pour les safrans relevables et les dérives, Southern Spars et Lorima pour les gréements, Doyle Sails et North Sails pour les voiles, tandis que pour les aménagements intérieurs, Gunboat a fait appel à des experts de l’aéronautique pour construire des meubles en nomex ! “Comme on est dans une démarche où le client cherche du gain de poids et de la performance, on utilise pour les voiles des Gunboat 68 les mêmes matériaux que pour un Imoca ou un Ultim, à savoir du 3Di 760, avec lattes et boîtiers carbone, mais aussi notre technologie Helix pour améliorer l’aérodynamisme”, indique ainsi Philippe Touet, manager général de North Sails France.

Et les performances sont au rendez-vous : là où le Gunboat 68 peut atteindre au reaching des vitesses de l’ordre de 25-26 nœuds, le 80 pourra dépasser 30 nœuds… pas mal pour un catamaran de plus de 25 tonnes ! “Ce qui change par rapport à un bateau de course, c’est qu’on a la climatisation, le lave-vaisselle et la cave à vins !” sourit Willam Jelbert. Qui insiste enfin sur la démarche qualité accompagnant chaque bateau sorti des ateliers : “Nous avons un document dans lequel la moindre étape de la construction est consignée sur une page, on indique qui a fabriqué, qui a contrôlé, le tout accompagné de photos. On appelle ça la qualité intégrée. Et lors des essais en mer, absolument tout est testé ; sur le 68 par exemple, on a 1 300 points de vérification.”

Photo : Robin Christol

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