Class40

Comment la Class40 a lancé sa première étude d’impact carbone – article sponsorisé

Profitant de la présence de 32 duos au départ de la CIC Normandy Channel Race, donné ce dimanche 25 mai, la Class40 a présenté vendredi à Caen les résultats de sa toute première étude d’impact carbone, à partir de données collectées sur 51 bateaux pendant la saison 2023.

“Nous pensions être par nature une classe plutôt vertueuse, car plus on dépense, plus on impacte, et nous avons toujours cherché à maîtriser nos coûts. Ce sont les Assises environnementales Course au Large 2030, organisées par la Fédération française de voile en décembre 2023, et l’activisme de certains coureurs qui nous ont finalement servis d’aiguillons pour lancer cette étude et mettre ainsi des chiffres sur des suppositions”,  explique Cédric de Kervenoael, président de la classe. L’étude en question a été menée, en partenariat avec la BPI (Banque publique d’investissement), par le bureau d’études spécialisé Green You Up, dont l’un des trois fondateurs, Maxime Cauwe, a couru plusieurs saisons sur le circuit, dont les deux dernières éditions de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe.

A l’arrivée, elle fait état d’un total d’émissions de CO2 de 1 899 tonnes en comprenant l’ensemble de l’écosystème de la Class40 et de ses teams : 40% sont liées aux déplacements des teams et des intervenants pour le compte de la classe, 27% aux bateaux (construction, optimisations, nouvelles voiles…), 15% aux retours cargo – 15 des 38 bateaux arrivés en Martinique étaient rentrés par cargo à l’issue de la Transat Jacques Vabre 2023. Une épreuve sur laquelle la classe a généré 9,9% des émissions totales, alors qu’elle représentait… 46% de la flotte au départ.

L’impact des déplacements a été particulièrement élevé cette année-là, entre Les Sables-Horta et la Jacques Vabre, qui ont engendré des voyages en avion”, commente Maxime Cauwe. Sur l’impact lié aux bateaux eux-mêmes, ce dernier précise : “Les résultats de l’étude confortent le positionnement de la classe sur la durée de vie des équipements, des matériaux utilisés et la maîtrise des dépenses. La stabilité de la jauge, qui permet à des bateaux d’anciennes générations de toujours performer – comme l’a montré Ian Lipinski en remportant la récente CIC Med Channel Race [sur le n°158 Crédit Mutuel, lancé en 2019] – joue aussi sur le résultat final.””

L’impact total d’une construction neuve de Class40 est évalué à environ 85 tonnes d’émissions de CO2 – à comparer avec une moyenne de 400 tonnes pour un Imoca à foils. Maxime Cauwe ajoute que cet impact est amorti sur dix ans de vie sportive, en considérant que 75% est « consommé » lors des quatre premières années. Cette étude a également permis de démontrer que l’augmentation du coût des matières premières, envisagée à l’aune d’un horizon 2035, aura un impact assez faible sur les budgets et donc sur la pérennité de la classe, au contraire d’autres séries qui reposent essentiellement sur la haute technologie.

Forte des conclusions de cette première étude, la Class40, qui veut continuer à valoriser l’ensemble de sa flotte, et notamment des “pointus” via des classements ou trophées spécifiques, a décidé de prendre certaines mesures, notamment en privilégiant les épreuves circulaires (comme Les Sables-Horta-Les Sables) ou en créant des courses “retour”. Même si le convoyage par cargo sera prohibé dans les règles de course de la prochaine Transat Café L’Or, la classe a anticipé ces dernières années, en adaptant son calendrier pour inciter les adhérents à rester l’hiver aux Antilles puis à rentrer en Europe en course.

Ces derniers ont ainsi la possibilité de participer tous les ans à la Rorc Caribbean 600, programmée en février, mais également, en année post-Route du Rhum, de courir le Défi Atlantique entre la Guadeloupe et La Rochelle (deux éditions à ce jour, en 2019 et 2023). Une idée qui va être reprise dès l’année prochaine dans la continuité de la Transat Café L’Or, avec le lancement d’une nouvelle course entre Marie-Galante et Belle-Ile, miroir inversé de la Niji 40 (dont la première édition a eu lieu au printemps 2024), jusque dans son nom puisqu’elle a été baptisée… 40 Niji.

“On ne se proclame pas meilleurs que d’autres, mais nous sommes fiers de la frugalité de notre modèle et nous comptons bien encore diminuer notre impact, c’est aujourd’hui un facteur clé pour séduire des partenaires, de plus en plus à l’écoute de ces préoccupations”, confie Cédric de Kervenoael.

Photo : Pierrick Contin / 40’ Malouine LAMOTTE 2023


Contenu proposé par : Class40

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