Comment s’organise le Grand Prix de l’Ecole Navale

La 16e édition du Grand Prix de l’Ecole Navale s’est achevée dimanche en presqu’île de Crozon. L’occasion d’évoquer la croissance et l’organisation de ce rendez-vous 100% monotype.
  • La genèse. C’est à l’initiative des cadres de l’Ecole Navale de Lanvéoc qu’a été lancé en 2001 le GPEN. “La Marine Nationale avait jusqu’ici une démarche de représentation en faisant par exemple venir ses goélettes sur des départs de courses. En créant le Grand Prix, elle a voulu renforcer le lien armée/nation en accueillant la communauté maritime chez elle. L’autre objectif était de permettre, grâce à la régate, de compléter la formation des marins”, se souvient Henry Bacchini, vice-président de la FFVoile, partenaire de l’épreuve depuis le début. Toujours commissaire nautique de l’événement qu’il a fortement contribué à créer, le capitaine de corvette Alain Daoulas ajoute : “Dès le départ, nous avons pris le créneau de la monotypie. A l’époque, la seule régate 100% monotype en France était la Primo Cup à Monaco, il n’en existait pas sur les bassins Atlantique et Manche”.
  • La croissance. La première édition, qui devait s’inscrire dans un circuit passant également par Saint-Malo et La Rochelle (où la mayonnaise n’a pas pris), réunit 40 Surprise sur un rond unique de compétition. 16 ans plus tard, ils sont 218 équipages, répartis sur 11 séries (dont les Requins, une première cette année) et 5 ronds, à Lanvéoc, Crozon-Morgat, Camaret et Roscanvel. L’un des moteurs de cette croissance a été l’attribution par la FFV du label Championnat de France monotypes habitables en 2010. “Cela a été un plus indéniable”, reconnaît Alain Daoulas, Henry Bacchini, évoquant aujourd’hui une classique incontournable. A laquelle participent plusieurs équipages défendant les couleurs de l’Ecole Navale, dont ses deux bateaux phares, un J80 et un Diam 24 – en co-partenariat pour ce dernier avec West Courtage, mené par Félix Pruvot.
  • L’organisation. L’organisation incombe à l’Association du Grand Prix de l’Ecole Navale (A-GPEN), présidée par le contre-amiral Benoît Lugan qui dirige l’Ecole et constituée d’une dizaine de cadres et anciens cadres de celle-ci. Pendant l’épreuve en elle-même, ils sont en tout 150 à œuvrer à son bon déroulement, dont 130 bénévoles ! “Le milieu associatif nous aide beaucoup, ce ne serait pas envisageable autrement”, explique Alain Daoulas.
  • Le budget. Figure du milieu, celui qui fut longtemps maître-voilier annonce un budget de 170 000 euros. Auquel, contrairement à ce que l’on peut penser, la Marine Nationale ne contribue pas du tout, si ce n’est en impliquant du personnel dans l’organisation. Ce budget à l’équilibre – “Nous n’avons pas vocation à engranger des bénéfices”, souligne Alain Daoulas – est assuré par les inscriptions (60 000 euros), les partenaires privés et les collectivités territoriales, en particulier les communes accueillant les régates. La FFV met à disposition une trentaine d’arbitres, des moyens matériels et verse un complément en cash entre 10 000 et 15 000 euros “pour équilibrer les comptes”, conclut Henry Bacchini.

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