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Comment All Purpose La Trinité-Carnac veut limiter son impact environnemental – contenu sponsorisé

Avec aujourd’hui 23 salariés, des ateliers qui se sont agrandis en début d’année – 1 000 m2 de plancher de production, 330 de réparation, 250 pour la sellerie – et un chiffre d’affaires “en croissance de 15% par rapport à l’année dernière”, selon son cogérant Frédéric Moreau -, la voilerie All Purpose La Trinité-Carnac est en pleine expansion.

La course au large représente de 60 à 75% de ce chiffre d’affaires : 23 bateaux étaient équipés All Purpose au départ de la Route du Rhum, 5 Imoca, 2 Ocean Fifty, 10 Class40 et 6 Rhum Mono et Multi. Le reste provient d’une riche collaboration avec le chantier Structures sur les Pogo 36 et 44 et de commandes de particuliers.

Cette expansion s’accompagne depuis quelques années d’une réflexion sur la stratégie RSE de l’entreprise, destinée notamment à réduire l’impact environnemental d’une activité coûteuse en CO2. Un bilan carbone complet a ainsi été fait en 2020, avec le soutien d’un cabinet spécialisé, qui a permis de définir deux priorités : l’augmentation de la durabilité des voiles et l’accélération de l’écoconception, domaine dans lequel une première expérimentation avait été menée il y a un peu plus de deux ans.

“Nous avions fabriqué une grand-voile pour le Figaro 3 d’Adrien Hardy en partie en fibre de lin, dont les résultats ont été encourageants, explique Frédéric Moreau. D’abord, parce qu’elle s’est avérée peser le même poids que les autres grands-voilesensuite, parce que ça n’a pas empêché Adrien de réaliser une bonne performance (4e de la Solitaire 2020)… enfin parce qu’elle sert encore, plus de deux ans plus tard !

Fort de ce premier essai, le bureau d’études a fabriqué une deuxième grand-voile voilà deux ans pour le Class40 Everial de Stan Thuret, constituée d’un mélange de lin et de dyneema, en l’accompagnant d’une analyse de cycle de vie qui a conforté la voilerie dans son choix : “Nos intuitions ont été confirmées par les chiffres : en optant pour le lin, on réduit de 40% l’impact carbone de la membrane, explique Matthieu Souben, en charge du dossier écoconception – et vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2021 sur l’Ocean Fifty Primonial de Sébastien Rogues.

Ce second test a permis de fabriquer trois nouvelles grands-voiles depuis l’année dernière, pour le Class40 La Boulangère Bio d’Amélie Grassi, pour le nouveau Everial de Stan Thuret et pour We Explore, le catamaran avec lequel Roland Jourdain dispute actuellement la Route du Rhum. En 2023, la voilerie, qui étudie la possibilité d’utiliser d’autres fibres végétales, va aller plus loin en fabriquant sa première voile d’avant en dyneema/lin, en l’occurrence un solent pour le Mini 6.50 de Marie Gendron.

“L’idée est de passer à des voiles plus exposées au faseyement, confirme Matthieu Souben. Qui se réjouit de voir de plus en plus de coureurs s’inscrire dans cette démarche vertueuse. “Aujourd’hui, ce type de voile n’est pas encore un produit qu’on propose sur catalogue, c’est donc un vrai co-développement qu’on mène avec des coureurs qui sont d’accord pour faire avancer l’état de l’art. On commence à avoir des clients Imoca qui sont partants, on aimerait bien faire un gennaker par exemple.” All Purpose La Trinité-Carnac fait d’ailleurs partie des voileries retenues par la classe Imoca pour avancer sur la voile « verte », inscrite dans la dernière jauge.

A plus long terme, l’objectif est de permettre à tous les navigateurs de pouvoir équiper son bateau avec ce type de voiles : “On a toujours fonctionné comme ça, confirme Frédéric Moreau. Toutes nos voiles de croisière bénéficient des solutions que nous avons validées sur la course au large. Là, c’est pareil, on veut éprouver la membrane et le procédé dans un univers où les voiles sont plus sollicitées avant de proposer le produit pour une utilisation croisière.”

Et le spécialiste du catamaran de sport d’ajouter : “On travaille aussi beaucoup sur la durabilité, parce que la voile qui impacte le moins, c’est celle qu’on ne produit pas ! Nous continuons à développer notre offre de seconde main qui propose un service de recoupe et de transformation de voiles d’occasion.”

Photo : Martin Viezzer / We Explore

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