Entreprise centenaire fondée en 1919, d’abord spécialisée dans la sous-traitance industrielle avant de lancer à la fin des années 1960 ses premières gammes d’accastillage, Wichard est devenu, au fil des acquisitions réalisées depuis une vingtaine d’années (Profurl en 2002, Facnor et Sparcraft en 2013, Lorima en 2018, Ronstan et Axxon en 2023…) un acteur majeur du nautisme. Le groupe compte aujourd’hui 650 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros.
Dont 18 millions réalisés par la marque Wichard proprement dite (qui comprend Wichard Marine, Wichard Industrie et Profurl, 110 collaborateurs), qui se répartit entre le siège historique de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, et le bureau d’études de Pornichet. Depuis plus de trente ans, Wichard Marine, spécialisée dans l’accastillage marin, a notamment développé des produits dédiés à la sécurité en mer. En particulier une gamme de sauvegardes de harnais (ou longes), baptisée Proline, lancée en 2013, Wichard ayant été le premier fabricant à proposer des modèles intégrant des mousquetons en aluminium.
La deuxième version (disponible en six modèles), a été présentée en novembre au Mets d’Amsterdam et vient tout juste d’être commercialisée. Ces nouvelles longes, dotées d’une sangle élastique rétro-réfléchissante (donc visible de nuit) qui n’entrave pas les mouvements, sont, selon Eric Butreau, directeur marketing et communication chez Wichard “conçues par notre bureau d’études et fabriquées en interne de A à Z à Thiers et chez les sous-traitants locaux. Le mousqueton ProSnap équipant les longes est par exemple forgé en aluminium dans nos ateliers, illustrant ainsi notre savoir-faire historique, la forge. Les longes Proline ont comme particularités d’offrir un design et des fonctionnalités uniques.”
Les fonctionnalités en question ? “D’abord un nouveau mécanisme de verrouillage des mousquetons qui offre une sécurité maximale en étant très ergonomique à manipuler, poursuit Eric Butreau. Ensuite une plus grande ouverture de passage (26 mm) du mousqueton et la fonction V-nose (brevetée) à son extrémité, qui permet au marin de s’attacher et de se détacher sans accrocher le mousqueton dans la ligne de vie.”
Toutes ses innovations, le bureau d’études de Wichard les a développées en concertation avec les utilisateurs, les marins, notamment avec ceux qui, du fait de navigations plus extrêmes, sont encore plus concernés par le sujet, les coureurs au large. D’où des partenariats noués avec, par exemple, la figariste Julie Simon, ou depuis 2017, avec Matthieu Perraut, que la marque a accompagné en Mini puis en Class40, et aujourd’hui en Ocean Fifty.
“Dès le Mini, j’ai adopté leurs longes [par ailleurs équipées d’un témoin de surcharge pour être en conformité avec les règles OSR de World Sailing], qui m’étaient d’autant plus nécessaires que je débutais, raconte le marin. Depuis, nous avons beaucoup travaillé sur le sujet de la sécurité avec Eric et l’équipe BE Wichard, qui sont mes voisins à Pornichet. J’ai même réalisé des tests à l’aveugle pour éprouver la facilité d’utilisation des longes Proline.”
Le skipper d’Inter Invest ajoute : “Le gros plus, c’est le système d’ouverture du mousqueton qui est super intuitif, avec notamment un croc désigné de façon à ce qu’il n’accroche jamais, tu arrives toujours à attraper ce que tu veux avec. Au point que je me sers de ce mousqueton pour d’autres usages, par exemple pour le système d’accroche de notre semi-rigide pousseur.” De quoi peut-être donner de nouvelles idées de produits aux ingénieurs de Wichard.
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