Duqueine Atlantique sur l'Imoca d'Armel Tripon

Comment Duqueine Atlantique se prépare à construire l’Imoca d’Armel Tripon – Article sponsorisé

Entreprise spécialisée dans l’aéronautique, Duqueine Atlantique s’est engagée à la sortie de la crise Covid dans une stratégie de diversification vers le nautisme, et la voile de compétition en particulier (voir notre précédent article). Après avoir candidaté en vain auprès d’Eric Bellion et de Jean Le Cam pour construire leurs bateaux pour le prochain Vendée Globe, l’entreprise a trouvé une oreille attentive auprès d’Armel Tripon.

Ce que raconte Gilles Quevat, chef de projet en charge de la diversification : “Quand Armel a annoncé qu’il souhaitait construire un Imoca avec du carbone réutilisé issu de l’aéronautique, on a tout de suite vu son projet comme une évidence pour nous, dans la mesure où on utilise tous les jours cette matière pour des pièces d’avion. Je l’ai contacté pour lui proposer de venir nous rencontrer.” Séduit à la fois par les moyens de production et la motivation affichée par ses interlocuteurs, le Nantais envisage alors d’entamer une collaboration avec Duqueine Atlantique pour certaines pièces de son futur plan VPLP, sistership de celui Boris Herrmann.

Au printemps 2022, cette collaboration change soudainement de visage : “Il se trouve que j’ai chaviré et démâté sur mon Ocean Fifty Les P’tits Doudous, je ne trouvais pas de solution pour construire un nouveau mât, Duqueine Atlantique m’a alors proposé de le faire, j’ai dit banco, raconte Armel Tripon. Conscient de ses limites dans un milieu qu’il découvre, le chantier fait appel à des acteurs du nautisme pour l’aider à mener à bien cette mission commando, comme MMProcessRomain Barrier, spécialiste du composite, et Aurélien Guillaumat, PDG de Stratosphère-Composite.

Résultat : le premier pli est posé le 25 juillet, le mât livré… le 15 septembre ! Ils ont été assez exemplaires dans leur capacité à produire ce mât en sept semaines alors qu’ils découvraient un nouvel univers et une manière de procéder différente par rapport à l’aéronautique. Ils ont vraiment abordé le dossier de manière très efficace, rationnelle, et en même temps très humble”, commente le skipper des P’tits Doudous. Ce dernier décide alors d’aller plus loin : “L’expérience ayant été très concluante, on a changé d’envergure sur le projet Imoca en choisissant de construire le bateau chez eux.”

Duqueine prend donc en charge la « black box » (coque et pont assemblés), avec la même approche pragmatique. “Comme nous sommes confrontés au double challenge technique de fabriquer un bateau en carbone réutilisé et de le faire dans un délai ultra court, on va continuer à s’appuyer, en plus de nos ressources internes, sur les mêmes compétences extérieures qui nous ont aidés pour le mât, mais aussi sur l’équipe d’Armel, explique Gilles Quevat. C’est une véritable coconstruction. Le timing est en effet ultra serré, puisque l’objectif est de livrer l’Imoca fin 2023. Reste à attendre le feu vert définitif d’Armel Tripon : “On a réuni un pool de partenaires, il nous en manque un ou deux pour avoir un peu plus d’assise et déclencher le go des banques pour l’emprunt, on est tout proches du but.”

Du côté de Duqueine Atlantique, tout le monde est dans les starting-blocks : “On a relancé la phase d’engineering, prévu des équipes en 2×8 pour la construction, on croit d’ailleurs tellement au projet qu’on a investi dans un bâtiment de 40 mètres par 15, quasiment terminé”, détaille Nicolas Francheteau, responsable des avant-projets/projets/programmes. Un bâtiment qui, quoi qu’il arrive, sera utilisé pour d’autres projets nautiques : l’entreprise, qui a réalisé le cockpit d’Advens 2 de Thomas Ruyant et la barre d’écoute du futur Primonial de Sébastien Rogues (les safrans vont suivre), entend en effet ne pas s’arrêter en si bon chemin.

“Après avoir construit le mât pour Armel, on a été assez surpris du nombre de retours positifs de la part d’acteurs du secteur, ajoute Nicolas Francheteau. On a reçu plein de demandes de devis, provenant également du monde de la plaisance, et pas mal de candidatures pour travailler chez nous. Beaucoup de dossiers sont en discussion.” 

 

Photo : DR

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