Sam Goodchild Leyton Transat Jacques Vabre Class40

Sam Goodchild : “La Solitaire est la meilleure course qui existe”

Un an après une Route du Rhum 2018 trop vite interrompue à cause d’un démâtage, Sam Goodchild a pris la deuxième place de la Transat Jacques Vabre, associé à Fabien Delahaye sur Leyton. Un partenaire avec lequel il va poursuivre sa collaboration en 2020, puisqu’il barrera le Figaro 3 aux couleurs de la société de conseil, qui continuera à être partenaire d’Arthur Le Vaillant, mais en Multi 50.

Tu avais connu pas mal de désillusions sur tes précédentes transats, cette deuxième place doit faire du bien, non ?
C’est vrai que ça a mis du temps à venir, il m’a fallu attendre la troisième fois en Class40 pour que la chance soit avec moi. Ce qui est bien, c’est d’avoir en plus joué la gagne et même si nous n’y sommes pas tout à fait parvenus, nous avons fait une très bonne course et nous n’avons aucun regret. C’est donc une bonne chose d’avoir ce résultat et de ne pas être dans la position me préoccuper d’histoires de coûts, de penser à ce qui pourrait mal tourner…

As-tu fait quelque chose de différent pour aller au bout ?
Pas plus que d’habitude. Je suppose que l’expérience aide. Ma première course remonte à il y a huit ans, en 2011, et le fait de naviguer sur différents bateaux avec différentes personnes m’a aidé à construire une expérience pour prévenir ce qui pourrait mal se passer. Donc, tu vérifies tout deux fois. Et puis nous avons eu Ollie Young (le préparateur) qui s’est occupé du bateau, c’est quelqu’un d’assez méticuleux qui a beaucoup d’expérience. Mais c’est ce que j’avais déjà fait pour la Route du Rhum l’an dernier et ça ne s’était pas bien terminé, c’est la preuve qu’on n’est jamais à l’abri de tous les problèmes potentiels.

Comment juges-tu votre performance sur cette Jacques Vabre ?
Il y a toujours des choses, dans une course de deux semaines et demie, à propos desquelles tu te dis dit « Si nous avions fait ceci, nous aurions gagné un peu ici ou là », mais je pense que nous n’avons pas fait de grosses erreurs. Nous étions plutôt heureux d’avoir tiré le meilleur parti du bateau.

L’année, prochaine, tu retournes en Figaro ?
Oui, le projet Leyton est terminé avec le Class 40, ils ont un Multi 50 à partir de février pour Arthur (Le Vaillant). Et moi, je vais naviguer en Figaro. Je rentre en France pour me préparer et m’entraîner tout de suite pendant l’hiver. Dans un premier temps, je vais préparer au mieux le bateau, sachant que cela a été une première année assez difficile pour le Figaro 3, avec quelques problèmes au démarrage. Donc il faut mettre le bateau à niveau et s’entraîner pour ensuite faire la Transat AG2R La Mondiale en avril, puis la Solitaire du Figaro fin août.

Avec qui feras-tu l’AG2R ?
Je vais y réfléchir. J’aimerais bien la faire avec Fabien. Il est en train de se demander s’il va essayer de le faire sur son bateau ou si nous allons la faire ensemble sur le mien. En tout cas, j’aimerais bien la faire avec quelqu’un qui a fait du Figaro cette année, parce que comme c’est un nouveau bateau, il aura beaucoup appris au cours des 12 premiers mois de navigation.

Le Figaro est une affaire inachevée pour toi ? Tu voulais vraiment revenir à la Solitaire (son meilleur résultat est une 11e place en 2013) ?
Pour moi, la Solitaire est la meilleure course qui existe. Au niveau compétition, il n’y a rien de comparable. Les Imoca sont cools, mais il n’y a que cinq ou six bateaux qui peuvent gagner. La Class40, c’est pareil. Alors qu’en Figaro, c’est plutôt 20 bateaux qui peuvent gagner. Si tu fais une mauvaise course, tu finis en dehors du Top 20. Si tu fais une bonne course, tu termines dans le Top 5. Dans les autres classes, ce n’est pas comme ça, il y est plus question de technologie.

Comment t’es-tu retrouvé aux côtés de Leyton ?
C’est évidemment le projet d’Arthur qui est avec eux depuis l’année dernière, il a fait la Route du Rhum (quatrième place). Cette année, il m’avait invité à faire cette Transat Jacques Vabre avec lui, mais comme il s’est cassé la cheville et qu’il a dû se faire opérer en août, j’ai fini par faire cette course sans lui, mais avec Fabien. Quand j’ai rencontré François, le patron de Leyton, je lui ai dit que j’aimerais bien faire du Figaro l’année prochaine, il m’a alors dit qu’il avait un bateau et qu’il cherchait un skipper. Comme Leyton est une entreprise franco-anglaise, il était plutôt heureux d’avoir un skipper anglais.

Le Figaro est le principal programme pour toi en 2020 ?
Oui, c’est mon objectif principal. J’ai fait partie de l’équipage Sodebo cette année et l’objectif est de continuer à naviguer un peu avec eux. L’équipe Sodebo est incroyablement intéressante car on apprend beaucoup de choses sur la gestion des foils et des prototypes, même si ce n’est pas exactement la même chose qu’un Imoca, je veux m’impliquer avec eux autant que possible, parce que mon objectif a toujours été d’avoir mon propre projet et faire le Vendée Globe.

Le Vendée Globe, c’est toujours ton rêve ?
Oui, j’adorerais faire un Vendée, c’est le défi ultime dans notre sport, il n’y a rien de plus difficile, mais je ne suis plus dans l’état d’esprit de me dire que c’est ça et rien d’autre. Je suis beaucoup plus motivé par exemple pour aller faire le Figaro et essayer de battre les meilleurs, je n’ai pas envie de faire le Vendée sur un vieux bateau juste pour le faire. Je sais que le risque de dire ça, c’est que je ne puisse jamais le faire parce que si tu ne trouves pas de sponsor, tu vas avoir du mal.

Et The Ocean Race, ça te parle ?
J’adorerais la faire, mais je ne pense pas être aujourd’hui en position de dire que mon objectif est de faire The Ocean Race et dire non à toute autre chose qui se présente. D’après les bruits de pontons, il n’y a que deux nouveaux bateaux en construction et deux équipes entièrement financées (en Imoca), il y a aussi quelques bateaux existants qui espèrent trouver des partenaires, et les VO65 qui pourraient potentiellement donner lieu à une course avec plus de compétition. Si l’occasion se présente, je la saisirai, mais je ne suis pas aujourd’hui en position de force, dans un contexte où il y a de moins en moins de places à bord et de plus en plus de règles à respecter, avec des places réservées aux femmes, aux jeunes…

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

Photo : Jean-Louis Carli/Alea

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